Stop à la grippe aviaire : protégez votre exploitation !

Date de la dernière révision:

15 septembre 2025

La protection de nos exploitations contre les maladies infectieuses commence par la sensibilisation et la prévention. Par le biais de la campagne #NoBirdFlu menée à l’échelle de l’Union européenne, nous fournissons des informations essentielles sur la biosécurité dans les exploitations agricoles afin de contribuer à prévenir les cas d’influenza aviaire et enrayer la propagation de la maladie. Si vous travaillez dans une exploitation agricole, que vous vous occupez d’un élevage de basse-cour ou que vous visitez des exploitations dans le cadre de vos tâches professionnelles, le respect de quelques gestes clés peut faire une grande différence pour protéger la santé des animaux.

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Stop à la grippe aviaire !

Contrôle des accès

Autorisez uniquement les personnes, les véhicules et les équipements dont la présence est nécessaire dans l’exploitation. Appliquez rigoureusement les mesures de désinfection à toute personne ou tout objet entrant sur l’exploitation, en particulier après un contact récent avec des volailles, des déchets de volailles ou des oiseaux sauvages. Même de petites traces de contamination peuvent transférer des germes d’un endroit à l’autre. Il est donc essentiel de désinfecter les personnes, les véhicules, les outils et les caisses lors de déplacements entre exploitations.

Portez systématiquement des vêtements propres et lavez vos mains et vos chaussures lorsque vous entrez dans une exploitation agricole. Placez des pédiluves désinfectants à l’entrée de l’exploitation ou portez des couvre-chaussures jetables propres. Si possible, réservez des vêtements spécifiques au travail agricole afin d'éviter toute contamination.

Entrée et sortie en lot

Cette approche implique que tous les oiseaux du même âge sont amenés ensemble et emportés ensemble à la fin du cycle de production. Vous améliorerez ainsi non seulement l’efficacité de la production mais vous réduirez également le nombre de visites à l’exploitation, ce qui diminue le risque d’introduction de maladies au sein de l’élevage.

Lors de l’introduction de nouveaux oiseaux ou d’œufs à couver dans une exploitation agricole, vérifiez d’abord leurs documents. Si vous possédez un élevage de basse-cour et que vous n’êtes pas en mesure de suivre l’approche « entrée et sortie en lot », il est important de mettre en quarantaine les nouveaux animaux avant de les mélanger au reste de l’élevage. Vous pourrez ainsi vous assurer qu’ils sont en bonne santé et qu’ils n’introduisent pas de maladies.

Nettoyage complet

Après chaque cycle de production, nettoyez et désinfectez soigneusement toutes les installations, tous les équipements et toutes les zones d’hébergement. Un nettoyage et une désinfection réguliers sont essentiels pour garantir un niveau de biosécurité élevé. Séparez clairement les sections « propres » (en contact avec les animaux) et « sales » (en contact avec les zones extérieures) de l’exploitation. Éliminez tous les déchets et désinfectez l’environnement afin de protéger le groupe de volailles suivant.

Un poulailler sûr

Assurez-vous du bon fonctionnement des systèmes de drainage, de la mise en place d’un programme de lutte contre les rongeurs et de l’entretien adéquat des systèmes d’isolation et de ventilation. Un environnement propre et sûr améliore non seulement le bien-être des animaux mais réduit également les chances d’introduction d’éventuelles maladies animales dans l’exploitation.

Traitement des déchets

Éliminez rapidement et en toute sécurité le fumier, les restes de nourriture et les oiseaux morts afin d’empêcher les animaux sauvages ou les parasites de propager des maladies.

Alimentation et eau

Fournissez de l’eau propre et des aliments non contaminés. Évitez les aliments ayant été exposés à la saleté, aux excréments ou à l’humidité. N’utilisez pas d’eau qui provient de points d’eau ouverts, mais uniquement de l’eau provenant de sources propres.

Sensibilisation aux risques

Lorsque chacun — du personnel quotidien aux visiteurs occasionnels — comprend les risques et respecte les procédures adéquates, c’est toute l’exploitation qui est protégée. Pour faciliter le respect de ces règles, utilisez une signalétique, des barrières physiques ou un code couleur pour chaque zone afin de clairement délimiter les zones « propres » (en contact direct avec les animaux) et les zones « sales » (exposées à l’extérieur). Ces rappels aident le personnel et les visiteurs à suivre les bonnes pratiques, comme changer de vêtements ou se laver les mains lorsqu’ils passent d’une zone à une autre.

Pas de place pour les oiseaux sauvages

Les oiseaux ou d’autres animaux sauvages peuvent introduire des maladies dans les exploitations agricoles. Pour éviter toute contamination, entreposez systématiquement les aliments pour animaux dans des conteneurs fermés ou hydrofuges et la litière dans des zones fermées ou couvertes. Évitez de déplacer les aliments d’un élevage à l’autre et veillez à ce qu’il n’y ait pas d’eau stagnante autour de l’exploitation agricole car elle peut attirer les oiseaux sauvages.

Installez des toits solides, des murs étanches et des clôtures hermétiques dans vos poulaillers. Protégez les enclos extérieurs destinés aux volailles au moyen de filets ou de grillages dotés d’un maillage suffisamment fin pour maintenir les oiseaux sauvages à l’écart. Veillez à ce que l’herbe ou toute autre végétation à proximité des clôtures reste propre et taillée afin d’éviter les zones humides et d’éloigner les oiseaux sauvages à la recherche de nourriture. Essentielles, les inspections régulières permettent de s’assurer de l’absence de trous ou d’interstices dans les barrières. L’utilisation de dispositifs d’effarouchement ou de dissuasion peut également contribuer à décourager les oiseaux sauvages d’approcher la zone d’élevage.

Une espèce, un espace

Hébergement séparé

Les différentes espèces de volailles — comme les poulets, les canards et les dindes— doivent être tenues à l’écart les unes des autres. En effet, le mélange des espèces augmente le risque de propagation de maladies, d’autant plus que certaines infections peuvent se propager silencieusement chez certaines espèces. Les autres animaux, y compris les animaux de compagnie ou les animaux d’élevage, doivent également être tenus à l’écart des volailles.

Détecter les signes et agir rapidement

Repérez pour stopper

Si vous remarquez quelque chose d’inhabituel, comme une diminution de la consommation de nourriture ou d’eau, une mortalité soudaine dans l’élevage, des difficultés respiratoires, un comportement étrange ou d’autres symptômes de maladie, signalez cette situation immédiatement. Une mise en place rapide des mesures appropriées augmentera vos chances d’enrayer une grave épidémie de grippe aviaire et protéger vos élevages ainsi que ceux qui se trouvent à proximité. Ce signalement devient d’autant plus important si vous soupçonnez la présence de grippe aviaire dans votre élevage ou si vous trouvez des oiseaux sauvages ou des mammifères morts dans votre exploitation agricole ou dans les environs.

N’attendez pas : contactez dès que possible votre vétérinaire ou les autorités locales responsables de la santé animale.

Et n’oubliez pas que la grippe aviaire peut également se transmettre à l’être humain. Évitez tout contact avec des animaux potentiellement infectés ou manipulez-les avec un équipement de protection individuelle conforme aux bonnes pratiques d’hygiène.

La biosécurité n’est pas complexe mais elle est cruciale et doit être appliquée de manière rigoureuse, continue et cohérente. Des mesures simples peuvent contribuer de manière significative à enrayer les maladies animales avant qu'elles ne se propagent.

Ressources à partager

Parlez de la biosécurité autour de vous ! Cette boîte à outils comprend des infographies, des affiches, des autocollants et des publications prêtes à l’emploi pour les médias sociaux : ils vous seront utiles, que vous travailliez dans une exploitation agricole, que vous vous occupiez d’un élevage de basse-cour ou que vous visitiez des exploitations dans le cadre de vos tâches professionnelles. N’hésitez pas à les utiliser pour améliorer la biosécurité et contribuer à prévenir la propagation de la grippe aviaire ainsi qu’à protéger la santé animale.