Maladies à transmission vectorielle

Un vecteur est un organisme Entité vivante tel qu’un humain, un animal, une plante ou un microbe (p. ex. une bactérie, un virus) vivant qui peut transmettre un agent infectieux d’un animal infecté à un être humain ou à un autre animal. Les vecteurs sont souvent des arthropodes, tels que des moustiques, des tiques, des mouches, des puces ou des poux.
Les vecteurs peuvent transmettre des maladies infectieuses de façon active ou passive :

  • Les vecteurs biologiques, tels que moustiques ou tiques par exemple, peuvent être porteurs d’agents pathogènes qui peuvent se multiplier au sein même de leur organisme et se transmettre à de nouveaux hôtes, généralement par l’intermédiaire d'une piqûre.
  • Les vecteurs mécaniques, par exemple des mouches, peuvent abriter des agents infectieux sur l’extérieur de leur corps et les transmettre par contact physique.

Les maladies transmises par des vecteurs sont appelées des maladies à transmission vectorielle, ou plus simplement maladies vectorielles. Beaucoup d’entre-elles sont des zoonoses, c’est-à-dire des maladies qui peuvent se transmettre directement ou indirectement entre les animaux et les humains. Elles comprennent par exemple la maladie de Lyme, l’encéphalite transmise par des tiques, la maladie due au virus du Nil occidental, la leishmaniose ou encore la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.
Beaucoup de maladies vectorielles sont considérées comme des maladies infectieuses émergentes dans l’Union européenne, c’est-à-dire des maladies :

  • qui apparaissent dans une population Communauté d’humains, d’animaux ou de plantes de la même espèce pour la première fois ou
  • qui peuvent avoir existé auparavant, mais dont l’incidence ou la diffusion géographique s’accroît rapidement.

Certains vecteurs sont capables de se déplacer sur des distances considérables, ce qui peut influencer la portée de transmission des maladies zoonotiques à transmission vectorielle. Les vecteurs peuvent notamment être introduits dans de nouvelles zones géographiques via :

  • les voyages ou le commerce international,
  • les mouvements des animaux, par exemple le déplacement du bétail,
  • les oiseaux migrateurs,
  • un changement dans les pratiques agricoles,
  • le vent.

D’autres facteurs peuvent jouer un rôle dans leur établissement et leur persistance dans de nouvelles régions, notamment les conditions climatiques.

Activités récentes

Depuis juillet 2025, l'EFSA et l'ECDC publient chaque mois des rapports automatisés en ligne sur le virus du Nil occidental, qui fournissent des informations actualisées sur les infections humaines et les foyers épidémiques chez les oiseaux et les équidés. Ces efforts conjoints de surveillance aident les autorités sanitaires et vétérinaires européennes à mettre en œuvre des mesures de lutte rapides et efficaces.

Rôle de l’EFSA

L’EFSA et son groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux fournissent une assistance technique et des conseils scientifiques indépendants sur les aspects des maladies zoonotiques à transmission vectorielle associés à la santé humaine et animale. L’EFSA surveille et analyse la situation en matière de zoonoses, de microorganismes zoonotiques, de résistance aux antimicrobiens Capacité des micro-organismes à résister aux traitements antimicrobiens, souvent abrégée en RAM. La surutilisation ou l'utilisation inappropriée des antibiotiques est associée à l'émergence et à la propagation de micro-organismes qui y sont résistants, rendant les traitements inefficaces et constituant un risque grave pour la santé publique., de contaminants microbiologiques et de foyers de toxi-infections alimentaires dans toute l’Europe.

L’EFSA travaille avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) en partageant des informations sur les projets actuels et futurs en matière de vecteurs et de zoonoses à transmission vectorielle.

Sur la base des données collectées par les États membres de l’UE, l’EFSA et l’ECDC produisent chaque année un rapport de synthèse européen sur les zoonoses à transmission vectorielle chez les animaux et sur les foyers de toxi-infections alimentaires causés par ces microorganismes.

Profils de maladies

L'EFSA a élaboré des profils interactifs de maladies qui fournissent des informations accessibles et fondées sur des données probantes concernant les maladies à transmission vectorielle. Les profils de maladies sont mis à jour grâce à sept revues systématiques dynamiques couvrant : 1) la répartition géographique ; 2) les infections expérimentales ; 3) l'efficacité des vaccins ; 4) la survie des agents pathogènes ; 5) la précision des tests diagnostiques ; 6) la lutte contre les vecteurs et 7) l'efficacité des traitements. Lorsque suffisamment d'études ont été identifiées et analysées, une méta-analyse Méthode statistique permettant de regrouper les résultats d'études similaires, afin d’identifier toute tendance significative est automatiquement réalisée sur les données extraites et les résultats sont visualisés dans les profils de maladies. De plus, des liens vers d'autres évaluations des risques liés aux maladies réalisées par l'EFSA sont fournis.

Veuillez consulter notre vidéo pour une brève démonstration des profils de maladies.

Profils interactifs de maladies

Analyses systématiques évolutives des maladies à transmission vectorielle

Consultez le profil des maladies vectorielles

VectorNet

En 2014, l'EFSA et l'ECDC ont lancé VectorNet, une initiative conjointe qui facilite la collecte de données sur les vecteurs et les agents pathogènes présents chez les vecteurs, en lien avec la santé animale et humaine.

En 2025, l'ECDC et l'EFSA ont lancé un nouveau portail de données en coopération avec le Système mondial d'information sur la biodiversité Terme utilisé pour décrire la variété d'organismes vivants existant dans un environnement spécifique (GBIF), afin de centraliser les données sur la répartition des vecteurs, de favoriser la collaboration mondiale et d'offrir un accès libre à tous les utilisateurs.

Le projet Une seule santé offre également des conseils scientifiques ad hoc à l'ECDC et à l'EFSA sur des questions techniques relatives à la surveillance des vecteurs et aux maladies vectorielles chez les humains et les animaux.

Le projet contribuera à améliorer la préparation et la réaction face aux maladies vectorielles dans l'Union européenne. Restez informé sur les dernières activités de VectorNet et abonnez-vous à notre newsletter.

Cartes vectorielles

La base de données VectorNet de l'ECDC et de l'EFSA fournit des informations sur la répartition en Europe de plusieurs espèces Subdivision du genre, l'espèce est un groupe d'organismes étroitement apparentés et d'aspect similaire; par exemple, dans le cas de Homo sapiens (les humains), la seconde partie du nom (sapiens) désigne l'espèce de moustiques, tiques, phlébotomes et moucherons piqueurs qui peuvent être vecteurs d'agents pathogènes affectant la santé humaine ou animale. Les cartes sont basées sur des données confirmées (publiées ou non publiées) fournies par des experts et ne représentent pas nécessairement la position officielle des pays qui y figurent.

Carte moustiquesLes cartes montrent la répartition actuelle connue de plusieurs espèces de moustiques envahissantes ou indigènes en Europe au niveau administratif régional (NUTS3).Carte moustiques
Carte tiquesLes cartes montrent la répartition actuelle connue de plusieurs espèces de tiques en Europe au niveau administratif régional (NUTS3).Carte tiques
Carte phlébotomesLes cartes montrent la répartition actuelle connue de plusieurs espèces de phlébotomes en Europe au niveau administratif régional (NUTS3).Carte phlébotomes
Carte moucherons piqueursLes cartes montrent la répartition actuelle connue de plusieurs espèces de moucherons piqueurs en Europe au niveau administratif régional (NUTS3).Carte moucherons piqueurs

Nous vous invitons à nous contacter à l’adresse suivante vectornet [at] ecdc.europa.eu (vectornet[at]ecdc[dot]europa[dot]eu) si vous avez des informations pertinentes concernant les cartes de répartition vectorielle.

Cadre de l’UE

Conformément à la législation de l’UE, de nombreuses maladies infectieuses doivent être signalées par les États membres, soit aux autorités nationales, soit à la Commission européenne. Ces maladies sont gérées à l’aide de différentes mesures de lutte, d’éradication et de prévention. La politique de l'UE en matière de maladies transmissibles se concentre sur la surveillance, la détection précoce et une réaction rapide.

Un réseau européen pour la surveillance épidémiologique et le contrôle des maladies transmissibles est en place depuis 1999. Les activités de surveillance déployées par l’UE couvrent des zoonoses à transmission vectorielle importantes telles que le paludisme, la maladie due au virus du Nil occidental ou encore la fièvre jaune. En outre, l'ECDC dispose d'un programme spécifique sur les maladies émergentes et les maladies à transmission vectorielle.

Dans le domaine de la santé animale, l’un des éléments clés de la politique de l’UE est la détection précoce de menaces liées à des maladies exotiques nouvelles ou émergentes.

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